Le parler Annéciens

Tout d’abord, il faut savoir qu’il n’existe pas de langage à proprement parlé à Annecy mais une langue propre à la région. Il s’agit du parler Savoyard. Voici un petit résumé des expressions tirées du langage des montagnes de la « Yaute » (Haute-Savoie).

  • Un Monchu : Monchu signifie monsieur et a été employé pour la première fois par les paysans des montagnes. Aujourd’hui les paysans ont disparu mais le mot est resté et est désormais devenu moqueur. Le « monchu » est un étranger du pays.
  • Un virolet : En montagne, le virolet se pratique sur les pistes de ski et fait partie du haut-savoyard même s’il a été emprunté aux Suisses. Il désigne un petit virage serré et a été lancé par Savoie Mont-Blanc Tourisme lors d’une campagne de communication montrant un skieur lancé dans la poudreuse et vantant « nos virolets dans la trafole ! ».
  • Le Dahu : Le Dahu est un animal légendaire dont l’imaginaire l’a doté de deux pattes d’un même côté plus court que les deux autres, ce qui lui permet d’avoir une aisance à flanc de montagne mais qui l’oblige à toujours marcher dans la même direction.
  • Le bakin : Redouté par les montagnards et bien connu des guides, ce mot signifie le brouillard. Si vous le croisez lors de vos randonnées, faites bien attention à retrouver votre chemin et à éviter les crevasses.
  • Châler : Non il ne s’agit des petites demeures savoyardes mais plutôt d’un homme qui transpire devant les autres. Celui qui châle est puni car c’est à lui de faire les traces dans la neige fraîche.
  • Un pique-meurons : Ce terme désigne les Genevois qui traversent la frontière pour venir faire du ski. À l’époque, les Genevois venait à la montagne pour « piquer » dans la forêt soit ramener des champignons. Depuis les habitudes ont changées mais le terme est resté.
  • Un mazot : Le « mazot » est un terme suisso-romand devenu courant dans la Savoie et qui est utilisé pour désigner les petits greniers en bois acheté achetés en montagne.
  • La gnôle : La gnôle est un terme franco-provencal qui désigne l’eau-de-vie faite à partir de sureau noir. Aujourd’hui, cet alcool est revendiqué comme un véritable élément du patrimoine local.

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