Vous souhaiteriez partir à la découverte de la capitale allemande, mais ne parlez pas très bien la langue ? Vous désireriez peut-être même vous y installer définitivement ? Historique et vestige de guerre, la ville est multiculturelle, riche et chaleureuse. Elle ne laisse personne indifférent. 

À Berlin : le parler est berlinois

Étonnement, d’un point de vue purement linguistique, le Berlinois ne relève pas d’un dialecte. Il s’agit d’un « métrolecte », autrement dit, c’est une des variantes locales du moyen allemand oriental. 

Le Berlinois n’est pas uniquement une manière de s’exprimer. C’est un art de vivre. Exister à la Berlinoise est un fait reconnu partout en Allemagne. Par ailleurs, on l’appelle le « Berliner Schnauze », qui se traduit littéralement par le franc-parler berlinois. 

Contrairement à d’autres villes allemandes, Berlin garde le monopole de l’originalité et de la créativité en se démarquant par les expressions détournées qui peuvent y être employées dans tous les domaines confondus.

Le parler à Berlin

Apprendre l’allemand à Berlin 

Si vous venez en visite dans cette ville, vous n’y venez pas pour repartir bredouille. Dans la capitale étrangère allemande, vous n’êtes certes pas obligé d’arriver avec des bagages linguistiques en poches, néanmoins le minimum sera de repartir de votre destination en connaissant une ou deux phrases typiques de cet endroit. 

Vous pouvez trouver une personne proche appartenant à la communauté française qui vous enseignera le parler local. Vous pouvez opter pour un apprentissage en autonomie depuis votre ordinateur portable ou téléphone sur les nombreux sites qui ont cette offre en stock pour vous instruire. Babbel en est un leader couramment connu.

Quelques règles sur le parler berlinois

La phonétique de la langue allemande

Le son « ch » est cassé pour devenir « k ». Vous en avez peut-être déjà été témoin à Berlin, les locuteurs remplacent ich, pronom je, par ick. Comme il est courant d’entendre cette pratique avec le mot « ich », personne ne s’étonnera de savoir qu’elle se décline également avec d’autres mots. 

Le son « g » devient « j ». Pratiquement toutes les sonorités en « g » sont prononcés en « j ». Ainsi gehen, signifiant aller, devient jehen. Vous retrouverez toutefois des exceptions. Par exemple, pour des raisons d’articulation, le mot Glück, étant traduit par chance, se prononce avec le son « g ». 

Les « s » ne sont pas conservés et sont remplacés par la lettre « t ». Tout comme les deux règles qui précèdent, il est courant de remplacer les s par des t. Par exemple was, traduit par le pronom relatif quoi, devient wat. 

Les diphtongues

La diphtongue « au » devient « oo » pour des raisons de simplicité. Ainsi auch, aussi, devient ooch. Cette altération est relativement commune dans le parler berlinois, bien qu’elle ne s’applique pas à tous les mots, notamment s’ils comportent un groupe de voyelles. Par exemple, schauen ne change pas de prononciation. 

La diphtongue « ei » devient « ee ». Cette métamorphose de « ei » en « ee » est utilisée pour certains mots et dépendent de la structure de la phrase. Elle se retrouve dans kein, la marque de négation, devient keen ou dans mein, pronom possessif mon, qui devient meen. 

Les termes ambivalents wa

Le mot a deux différentes significations : il peut être employé un point d’interrogation à la fin d’une phrase, à la manière de na, ou comme une forme de wir, nous. Wir est également utilisé, principalement dans les positions pré-verbales, tandis que na s’emploie essentiellement dans les positions post-verbales.

La grammaire y est mise de côté

Les émetteurs de locution Berlinerisch font rarement la distinction entre l’accusatif et le datif. Cette étourderie est donc usuelle entre les Berlinois et les étrangers commençant l’Allemand.

Vidéo sur la vie à Berlin et la langue